La Belgique est incontestablement l'un des mystères du football mondial. Malgré des nombreux joueurs ayant jouer dans les plus grands clubs d'Europe, jamais les Diables Rouges n'ont réussi dans une compétition internationale. Même la génération dorée des années 80, celle des Enzo Scifo, des Jean-Marie Pfaff et des Jan Ceulemans, aura du se contenter d'une modeste quatrième place au Mexique en 1986, alors que la précédente, avec notamment d'Eric Gerets, n'aura été arrêté qu'en finale de l'Euro 1980 par la RFA. Et la nouvelle génération des années 2010 est surement l'une des plus fortes et des plus complètes de l'histoire du football belge, mais force est de constater que les résultats manquent à l'appel.
L'échec de l'Euro 2012
Si le véritable objectif de cette génération de Diables Rouges est clairement la Coupe du Monde 2014 au Brésil, beaucoup attendaient que nos voisins belges jouent un rôle de trouble fête à l'occasion de l'Euro 2012 en Pologne et en Ukraine. Il n'en est rien, et les hommes de Georges Leekens peuvent s'en vouloir. Malgré un très bon premier match contre l'Allemagne, les Belges s'inclinent 1-0, la faute à Miroslav Klose. Mais face au principal rival pour la seconde place, la Turquie de Guus Hiddink, Daniel van Buyten et ses coéquipiers seront passé à côté : une défaite 3-2 à Istanbul avec un pétage de plomb de Vincent Kompany avant un nul 1-1 au retour. Avec également un nul 4-4 à domicile contre l'Autriche et une défaite finale 3-1 en Allemagne, les Belges terminent finalement à la troisième place de leur groupe, et ratent par la même occasion leur troisième Euro consécutif. Mais après ce match, Leekens était très lucide sur son équipe, déclarant : "Nous étions encore un peu trop jeunes et inexpérimentés pour forger une victoire [...] Les Diables Rouges seront présents avec l'Allemagne au Brésil".
Une équipe d'avenir
Les exemples ne manquent pas pour le plat pays. La nouvelle génération de footballeurs belges est surement l'une des meilleurs de la planète, à Leekens de savoir l'exploiter au mieux. Et surtout, on retrouve des talents à tous les postes. Dans les cages, même s'il ne compte toujours aucune sélection avec les Diables Rouges, Thibault Courtois (19 ans, acheté 9M par Chelsea à Genk avant d'être prêté à l'Atletico Madrid) est vu comme le potentiel successeur de Petr Cech dans l'équipe londonienne. Devant lui, les deux défenseurs de l'Ajax Amsterdam courtisés par les plus grosses écuries européennes Toby Alderweireld (22 ans, 14 sélections) et Jan Vertonghen (24 ans, 35 sélections). Et que dire du milieu de terrain ? Avec le géant Marouane Fellaini (23 ans, Everton, 36 sélections), Steven Defour (23 ans, FC Porto, 36 sélections), Axel Witsel (22 ans, Benfica, 25 sélections), Kevin de Bruyne (20 ans, Genk), et bien entendu le meilleur joueur de Ligue 1, Eden Hazard (20 ans, Lille, 20 sélections). En attaque, Moussa Dembélé (24 ans, Fulham, 36 sélections) sera épaulé par le petit Dries Mertens (24 ans, PSV, 5 sélections), auteur de 12 buts en 10 matchs depuis le début de la saison, mais aussi par la pépite Lukaku (18 ans, Chelsea, 14 sélections) et Jelle Vossen (22 ans, Genk) buteur contre Chelsea il y a quelques jours. Sinon, Kevin Mirallas a aussi été appelé ... Au final, la moyenne d'âge de ce groupe n'atteint même pas les 24 ans et demi.
Vincent Kompany, l'homme à suivre
Et alors qu'on a pendant longtemps attendu l'avènement d'Anthony Vanden Borre à la tête de la sélection belge, l'actuel capitaine des Diables Rouges est actuellement en tête de la Premier League. A seulement 25 ans, il compte déjà plus de 200 rencontres au plus haut niveau (avec Anderlecht, puis Hambourg et finalement Manchester City) et 40 sélections pour deux buts. Attaché à cette équipe, e il n'a pas hésité à aller au bras de fer avec Hambourg pendant les JO de Pékin. Transféré dans le Nord de l'Angleterre quelques temps après, il est, depuis l'arrivée de Roberto Mancini à la tête des Citizens, un des maillons essentiels de l'équipe de Cheick Mansour. Considéré comme l'un des meilleurs défenseurs d'Europe, le natif de Uccle est devenu en mai le premier belge à remporter la Coupe d'Angleterre. 10 jours plus tard, il est élu meilleur de joueur de la saison par les supporters, mais aussi par ses coéquipiers, devant les superstars que sont David Silva et Carlos Tevez. Présent dans l'équipe type de Premier League et, comme dans un rêve, il est aussi capitaine de City depuis le début de la saison. En sélection belge depuis qu'il a 18 ans, Vincent Kompany est le pilier, bien souvent oublié, de cette équipe.
La spectre de 2002
Rappelez vous ce 18 mai 2002, la France, première au classement FIFA avant son départ pour la Coupe du Monde au Japon et en Corée du Sud, avait le droit à un hommage grandiose au Stade de France. Choisie par la fédé afin d'offrir une victoire tranquille aux Bleus, la Belgique ne va pas se laisser marcher sur les pieds et les hommes de Robert Waseige s'imposent même 2 à 1 grâce à un but du dos de Glen DeBoeck et une autre de Marc Wilmots dans le temps additionnel, histoire de bien pourrir la fête. Et pendant que Roger Lemerre et compagnie couleront en Asie, la Belgique elle atteindra les huitièmes de finale de la Coupe du Monde face au Brésil (et peut-être plus si le but de Wilmots n'avait pas été refusé pour un hors-jeu imaginaire). Deux ans plus tard, la victoire en amicale à Bruxelles 2-0 n'effacera pas cette frustration, dans un match où auront joué Mikael Sylvestre, Olivier Dacourt, Pegguy Luyindula, Luis Saha, Steve Marlet, Olivier Kapo et Jérôme Rothen entre autres. Rentré également d'ans l'histoire, le premier mai 1904, France (qui jouait alors dans un alléchant 2-3-5) et Belgique faisaient match nul 3-3 dans ce qui était la toute première rencontre internationale des deux sélections. Depuis cette date, sur 70 rencontres entre français et belges, dont la plupart à l'occasion de matchs amicaux, la Diables Rouges l'ont emporté à 29 reprises contre seulement 24 pour la France, et 17 matchs nuls, alors qu'uniquement deux rencontres sont restées sans buts ...
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