Pendant longtemps cantonné au sport universitaire ou féminin, le soccer connait depuis une quinzaine d'année un formidable essor outre-atlantique. Il lui est toujours bien entendu difficile de passer ou même d'égaler le Big Three (basket, baseball et foot US), mais l'intérêt des Américains pour cet étrange sport venu d'Europe ne cesse d'augmenter. Après avoir accueilli une Coupe du Monde en 1994, on pensait que le football allait exploser outre-atlantique mais ce développement s'est avéré beaucoup plus long que prévu. Avec un championnat atypique, à mi-chemin entre le schéma européen et celui de ligues comme la NBA, la Major League Soccer est devenu dans la première décennie du XXIème siècle, un nouvel Eldorado pour les footballers en fin de carrière mais regorge aussi de talents locaux. Enquête sur un sport en plein développement de l'autre coté de l'Atlantique.
Contrairement aux idées reçu, la Fédération des Etats-Unis de Soccer fêtera bientôt son centenaire et n'est guère plus jeune que celle de France ou de nombreux pays d'Europe. En 1930, l'équipe nationale atteint même les demi-finales de la Coupe du Monde, seulement battue par l'Argentine. Nombres de championnat ont alors été disputés mais leur format n'a pas cessé de changé, la plupart d'entre eux restant même à l'échelle régionale. Le premier véritable championnat national voit cependant le jour en 1968 : la North American Soccer League (NASL). Avec des soutiens solides comme le diplomate Henry Kissinger ou le promoteur Lamar Hunt, la nouvelle division connait une fulgurante ascension en accueillant de célèbres joueurs, certe vieillissants, tels que Pelé, Beckenbauer, Cruyff, Müller, Best, Eusebio ou Moore. Des clubs comme le Cosmos de New-York deviennent célèbre, y compris en Europe. Malgré tout, le système de franchise et la démesure financière accompagnant les contrats de ces stars ont raison d'une NASL qui n'a pas sut profiter de cette impulsion pour former de jeunes joueurs locaux, elle disparait en 1984.
En juillet 1988, le soccer semble renaître de ses cendres, la FIFA vient en effet de désigner les Etats-Unis pour recevoir la Coupe du Monde 1994, devançant le Maroc et l'ogre brésilien. La Fédération Internationale de Football de Joao Havelange avait en effet auparavant posé comme condition d'organisation la mise en place d'un championnat national et professionnel. Malgré quelques années de retard, la Major League Soccer voit le jour en 1996, avec comme tête d'affiche le (mythique et chevelu) Colombien Carlos Valderrama. Sous l'impulsion d'une équipe nationale de plus en plus performante (quart de finale à la Coupe du Monde de 2002 après avoir battu le Portugal en phase de poule et trois Gold Cup entre 2002 et 2005), le football américain connait depuis un réel essor illustré par la victoire des Yanks face à la terrible Espagne lors de la dernière Coupe des Confédération.
En juillet 1988, le soccer semble renaître de ses cendres, la FIFA vient en effet de désigner les Etats-Unis pour recevoir la Coupe du Monde 1994, devançant le Maroc et l'ogre brésilien. La Fédération Internationale de Football de Joao Havelange avait en effet auparavant posé comme condition d'organisation la mise en place d'un championnat national et professionnel. Malgré quelques années de retard, la Major League Soccer voit le jour en 1996, avec comme tête d'affiche le (mythique et chevelu) Colombien Carlos Valderrama. Sous l'impulsion d'une équipe nationale de plus en plus performante (quart de finale à la Coupe du Monde de 2002 après avoir battu le Portugal en phase de poule et trois Gold Cup entre 2002 et 2005), le football américain connait depuis un réel essor illustré par la victoire des Yanks face à la terrible Espagne lors de la dernière Coupe des Confédération.
Le système de la MLS reste il est vrai atypique en comparaison avec les autres championnats de foot dans le monde. Elle est effet fermée, comme la NBA, c'est-à-dire que les équipes ne sont que des franchises qui doivent payer afin de rentrer dans la ligue. Il n'y a donc pas de système de promotion-relégation. Divisée en deux conférences de neuf équipes chacune, la saison régulière se déroule du mois d'avril au mois d'octobre avant de laisser place à une série d'éliminatoires et une finale (la MLS Cup), dont le vainqueur est qualifié pour la Ligue des Champions de la CONCACAF. Comme pour le basket, la règle est la suivante: les deux meilleurs de chaque conférence se qualifient directement pour les demi-finales de conférence et les quatre suivants de chaque conférence prennent les places restantes. Ce système peut nous laisse penser qu'il engendre un manque de renouvellement des équipes et qu'il est donc plus difficile pour un joueur de se montrer et de donc se faire un nom, ce qui avait en partie tué la NASL.
Cependant, afin de rendre ce championnat durable, un salaire maximum que les franchises sont autorisées à verser à leurs joueurs a été mis en place (actuellement autour de 2,5 millions de dollars), obligeant ainsi les clubs à investir dans des domaines tels que la formation de joueurs. Il existe cependant une exception depuis 2007 et l'arrivée de ... David Beckham aux Los Angeles Galaxy, connue d'ailleurs sous le nom de Beckham Rule, qui permet à une franchise de dépasse ce salaire afin d'être compétitive au niveau international. La MLS a retenu les erreurs du passé et sait désormais que le championnat ne pourra persister que si la formation de joueurs locaux est assurée correctement et qu'ils ne sont pas barrés dans leur clubs par des joueurs renommés mais en fin de carrière.
Cependant, afin de rendre ce championnat durable, un salaire maximum que les franchises sont autorisées à verser à leurs joueurs a été mis en place (actuellement autour de 2,5 millions de dollars), obligeant ainsi les clubs à investir dans des domaines tels que la formation de joueurs. Il existe cependant une exception depuis 2007 et l'arrivée de ... David Beckham aux Los Angeles Galaxy, connue d'ailleurs sous le nom de Beckham Rule, qui permet à une franchise de dépasse ce salaire afin d'être compétitive au niveau international. La MLS a retenu les erreurs du passé et sait désormais que le championnat ne pourra persister que si la formation de joueurs locaux est assurée correctement et qu'ils ne sont pas barrés dans leur clubs par des joueurs renommés mais en fin de carrière.
Au niveau du championnat en lui-même, on peut observer de très bon joueurs, certains ayant déjà tenté l'aventure en Europe ou allant prochainement la tenter. La star locale de cette ligue est bien entendu London Donovan, coéquipier de Beckham à Los Angeles, mais surtout MVP de la saison 2009 et capitaine, auteur de trois buts lors de la Coupe du Monde 2010. Même s'il reste sur une expérience plutôt réussi du coté d'Everton, il a toujours eu du mal à s'adapter au niveau européen, notamment en ce qui concerne les aptitudes physiques. Il fait par ailleurs parti de la génération dorée du football américain, dont de nombreux joueurs se sont exilés en Europe avec une certaine réussite : DaMarcus Beasley (double champion des Pays-Bas avec le PSV puis d'Ecosse avec les Rangers), Tim Howard (gardien titulaire à Everton et ancien de Manchester United), Clint Dempsey (finalist de l'Europa League en 2010 avec Fulham), Oguchi Onyewu (ancien défenseur du Milan AC, désormais au Sporting Portugal), Jozy Altidore (attaquant de l'AZ Alkmaar), Carlos Bocanegra (passé par Rennes et Saint-Etienne, actuellement aux Glasgow Rangers) ... Les joueurs américains commencent désormais à bien s'exporter vers l'Europe, prouvant alors que la formation américaine n'est pas si mauvaise. L'arrivée de stars mondiales comme Thierry Henry, David Beckham, Rafael Marquez ou Robbie Keane ne peuvent qu'aider le football en le promouvant dans un pays qui compte près de 310 millions d'habitants et donc de nombreux talents inexploités.
Même s'il est souvent comparé au Qatar ou à l'Arabie Saoudite, le championnat américain de football n'a pas les mêmes objectifs. Si de nombreuses stars viennent désormais y finir leur carrière, les franchises s'assurent désormais de la formation et du renouvellement des joueurs locaux, ce que l'on ne trouve qu'à une très faible échelle dans les pays du Golfe. La MLS et la sélection nationale ont donc de beaux jours devant elles et n'ont plus à rougir devant leurs homologues sud-américaines. Autre argument de choix, le président Obama est un grand fan de soccer, histoire de donner un second coup de fouet au football au pays de l'oncle Sam ...
Ne pas oublier le retour annoncé des New York cosmos en MLS, annoncé pour 2013, retour qui a fait le buzz i l y a quelques mois en officialisant l'arrivée d'Eric Cantona en directeur sportif...
RépondreSupprimerMême si à mon avis au niveau sportif ça sera compliqué de se réinstaller dans la durée pour ce club, son retour pourrait avoir un effet non négligeable sur la MLS, vu l'importante popularité de ce club qui avait fait signé des grands joueurs comme Beckenbauer ou Pelé. Son retour surement très médiatisé pourra aider au développement du soccer outre-atlantique.
Cosmos et Red Bulls, la cohabitation va être sympa ... Mais le football a tendance à s'internationaliser de plus en plus, à sortir des limites de l'Europe au niveau des clubs. Les équipes du Brésil sont de plus en plus compétitives, sans oublier les Chinois et leur argent, donc pourquoi pas les Américains ? Ils en ont les moyens en tout cas.
RépondreSupprimerBel article digne des grands quotidiens sportifs.
RépondreSupprimerThothobazbaz