Si on dit "Swansea" à un Français, il pense obligatoirement au match de ce week-end et la défaite d'Arsenal pour le retour de Thierry Henry en Premier League. Et pourtant, les rares froggies qui ont vu la rencontre ont également pu voir à quelle point le surprenant promu gallois jouait bien au football (en tout cas bien mieux que les Gunners). Une enquête statistique publiée par le Daily Telegraph datée de ce lundi l'a montré : les cygnes sont plus précis qu'une bonne partie des clubs européens.
La première équipe galloise à intégrer la prestigieuse Premier League n'a pour le moment pas à rougir de son parcours. Les hommes de Brendan Rodgers pointent à une honorable 10eme place au classement, et surtout à neuf points d'une zone de relégation qui leur était promis par tous les observateurs en début de saison.Avec des performance remarquées (match nul contre Liverpool et Tottenham, victoire contre Arsenal et Aston Villa), les pensionnaires du Liberty Stadium - qu'ils partagent avec les rugbymen des Ospreys et où seul United s'est imposé cette saison - font peur à plus d'un. Parmi eux, Leon Britton, 29 ans, formé à Arsenal, dispose du meilleur ratio de passe réussies depuis le début de la saison avec 93,3% de précision, devant un certain Xavi qui ne pointe "qu'à" 93%. Un autre cygne, le talentueux Joe Allen, homonyme d'un restaurant américain dans le 1er arrondissement mais surtout formé au club, pointe même à la sixième place de ce classement. La moyenne de l'équipe crève aussi le plafond avec 85,2%, soit la sixième meilleure précision du Vieux Continent, derrières des petits clubs comme le FC Barcelone, le Bayern Munich, Manchester City, le Real Madrid et Chelsea. A l'échelle britannique, les Swans sont sur le podium des équipes les plus joueuses avec 11 065 passes depuis le début de la saison, un rien derrière Manchester City et Arsenal.
Ces chiffres ne veulent pas dire grand chose sur une équipe que l'International Federation of Football History and Statistics (IFFHS) ne classe même pas parmi les 400 meilleurs clubs du monde, mais témoignent parfaitement de la philosophie de jeu des gallois. Définitivement transféré du côté de Cymru il y a quelques jours, l'ancien lensois Darnel Situ déclarait encore récemment "c'est un petit club familial". A la différence du promu numéro 1, QPR, les cygnes ont réalisé un mercato estival judicieux car limité financièrement : Michel Vorm, gardien néerlandais de Utrecht, arrivé dans l'anonymat outre-manche, accumule les clean sheet depuis le début de la saison, Danny Graham, serial buteur de Championship, qui en est déjà à sept buts a éclipsé l'autre recrue phare Leroy Lita, arrivé de Middlesbrough. Pas de folie donc, Brandan Rodgers, ancien boss du centre de formation de Chelsea, garde la plupart de l'effectif promu et sa philosophie de jeu héritée de la période Roberto Martinez (désormais coach de Wigan) : garder au maximum le ballon au sol. C'est dans cet objectif que les espoirs Joe Allen ou Nathan Dyer ont récemment prolongé leur contrat malgré les appels du pied de nombreux clubs plus prestigieux. Même Harry Redknapp, à la tête d'un des meilleurs milieux de terrain d'Angleterre à Tottenham, a été ébloui "Swansea m'a impressionné. C'est brillant la manière qu'ils ont de se passer la balle". Un jeu bien léché porté sur l'avant et des valeurs familiales, rien de mieux pour filer une érection à tous les détracteurs des Manchester City ou Paris Saint-Germain.
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