Peu de gens le savent, mais le football est, avec le basket, certainement le sport préféré des Chinois. Toutefois, si le pays dispose de représentant de niveau mondial dans la plupart des disciplines, ce n’est pas le cas du « Zúqiú », l’équipe nationale pointant au delà de la 70e place au classement FIFA. Les clubs ne sont quant à eux guère plus compétitifs. Pourtant, ces derniers mois, le football chinois est sous le feu des projecteurs en attirant des stars européennes.
Le football en Chine a en réalité perdu un grand nombre de ses supporters ces dernières années, la faute notamment à de multiples scandales. La corruption tout d’abord, qui gangrène le championnat avec des arbitres arrondissant leurs salaires avec l’aide de la mafia. En 2004, plusieurs équipes avaient demandé la suspension du championnat tant que le problème n’était pas résolu. Et en 2006, un scandale de match truqué a éclaté de plus belle, voyant même l’arrestation du président de la Fédération.
Seulement 0,5% de la population joue au foot … Ajouté à cela un niveau général très faible et rien d’étonnant que la plupart des amateurs de football se détournent vers des championnats plus attractifs comme la Premier League. A Pékin, métropole de 18M d’habitants, le club local des Beijing Guoan a refusé de jouer ses matchs à domicile dans le stade olympique – le Nid d’Oiseau – par crainte de ne pouvoir le remplir suffisamment. Pour Philippe Troussier, la Super League chinois a le niveau de la CFA française.
En 2010, le gouvernement décidait de prendre les choses en main en nommant à la tête de la fédération un certain Wei Di, ancien manager de boxe, afin de nettoyer le football national puis de le faire remonter dans le classement mondial. Sa première décision ? Permettre aux clubs de noter les arbitres, rien que ça. Jean-Michel Aulas en révérait dans l’hexagone. Au final, Di est à créditer d’idées plutôt originales comme faire de la sélection olympique un club comme les autres, mais pas toujours appréciées par les spécialistes.
Mais petit à petit, le football chinois s’ouvre au monde et l’argent afflue. Au sujet de Cédric Sabin, ancien attaquant de Vannes passé au pays de la Grande Muraille, l’agent Fan Shide déclarait « 350 000 dollars pour une seule saison avec maison, chauffeur et interprète ! Ca fait rêver hein ? Alors qu’il gagnait quoi à Vannes ? 15 000… En plus, là-bas, ya rien, c’est mortel ! Ici, en Chine, Cédric joue devant 60 0000 spectateurs et parcourt l’Asie. ». Mais jusque-là, les étrangers étaient des joueurs de seconde zone, à l’image de Nicolas Ouédec, débarqué du côté de Dalian Shide en 2002, ou encore de Christian Perez, au Shangai Shenua à la fin des années 90.
Mais en 2011, le football chinois a définitivement entamé sa révolution. Premier gros coup, qui a peu fait parler en France : la signature du très bon milieu argentin Dario Conca au Guanghzou Evergrande. Rien d’exceptionnel si ce n’est son salaire qui dépasse les 10,5M d’euros annuel, soit l’un des dix joueurs les mieux payé au monde. Quelques mois plus tard, c’était au tour de Nicolas Anelka de faire de même, pour un salaire similaire, mais tout de même deux fois plus important qu’à Chelsea.
Ce choix est incontestablement financier, puisque Tottenham était prêt à lui offrir un dernier challenge au plus haut niveau. A la place, l’enfant terrible du football français s’est engagé avec le Shangai Shenua, 11e du dernier championnat.
Cet argent est possession d’un fan de foot, Zhu Jun, ayant fait fortune dans les jeux vidéo et repreneur raté de Livepool. A Dalian, c’est l’homme d’affaire peu scrupuleux Wang Jialin qui a promis d’investir plusieurs millions depuis sa poche.
Le défi d’Anelka est toutefois assez difficile, devenir le premier joueur occidental à s’imposer dans le championnat de Chine, à l’inverse d’un Paul Gascoigne (4 matchs en 2002) ou Jorg Albertz (une saison en 2003-2004). Bien souvent ils ne parviennent pas à supporter le dépaysement, et hésitent avant de jouer dans pays où il n’existe aucun syndicat des joueurs. En juillet 2010, l’attaquant néo-zélandais Shane Smeltz n’avait tenu que 24h au Shandong Luneng.
Quant aux supporters, l’arrivée d’Anelka a aussi engendré des doutes. Ben Li, supporter des Shangai Shenua, confie même « Je me demande si il ira au bout de son contrat de deux ans, car nous savons qu'il a la réputation d'être arrogant et d'avoir mauvais caractère ». Comme quoi la réputation traverse toute les frontières …
Mais la folie des grandeurs de Shangai ne s’arrête pas à Nicolas Anelka puisque dans la foulée, le club a fait signer son nouvel entraineur qui n’est autre que Jean Tigana, champion de France 1997 à la tête de l’AS Monaco. Et depuis quelques semaines, la rumeur Didier Drogba, confirmée par Anelka, de cesse de grossir … Les chiffres évoqués sont pharamineux : près de 2M d’euros par mois, il deviendrait ainsi, et de loin, le joueur le mieux payé au monde.
Une stratégie à long terme donc pour la Chine, chapeautée discrètement par un gouvernement qui rêve d’accueillir la Coupe du Monde 2026 … L’adaptation à la « qatari way of life » du football chinois.
Seulement 0,5% de la population joue au foot … Ajouté à cela un niveau général très faible et rien d’étonnant que la plupart des amateurs de football se détournent vers des championnats plus attractifs comme la Premier League. A Pékin, métropole de 18M d’habitants, le club local des Beijing Guoan a refusé de jouer ses matchs à domicile dans le stade olympique – le Nid d’Oiseau – par crainte de ne pouvoir le remplir suffisamment. Pour Philippe Troussier, la Super League chinois a le niveau de la CFA française.
En 2010, le gouvernement décidait de prendre les choses en main en nommant à la tête de la fédération un certain Wei Di, ancien manager de boxe, afin de nettoyer le football national puis de le faire remonter dans le classement mondial. Sa première décision ? Permettre aux clubs de noter les arbitres, rien que ça. Jean-Michel Aulas en révérait dans l’hexagone. Au final, Di est à créditer d’idées plutôt originales comme faire de la sélection olympique un club comme les autres, mais pas toujours appréciées par les spécialistes.
Mais petit à petit, le football chinois s’ouvre au monde et l’argent afflue. Au sujet de Cédric Sabin, ancien attaquant de Vannes passé au pays de la Grande Muraille, l’agent Fan Shide déclarait « 350 000 dollars pour une seule saison avec maison, chauffeur et interprète ! Ca fait rêver hein ? Alors qu’il gagnait quoi à Vannes ? 15 000… En plus, là-bas, ya rien, c’est mortel ! Ici, en Chine, Cédric joue devant 60 0000 spectateurs et parcourt l’Asie. ». Mais jusque-là, les étrangers étaient des joueurs de seconde zone, à l’image de Nicolas Ouédec, débarqué du côté de Dalian Shide en 2002, ou encore de Christian Perez, au Shangai Shenua à la fin des années 90.
Mais en 2011, le football chinois a définitivement entamé sa révolution. Premier gros coup, qui a peu fait parler en France : la signature du très bon milieu argentin Dario Conca au Guanghzou Evergrande. Rien d’exceptionnel si ce n’est son salaire qui dépasse les 10,5M d’euros annuel, soit l’un des dix joueurs les mieux payé au monde. Quelques mois plus tard, c’était au tour de Nicolas Anelka de faire de même, pour un salaire similaire, mais tout de même deux fois plus important qu’à Chelsea.
Ce choix est incontestablement financier, puisque Tottenham était prêt à lui offrir un dernier challenge au plus haut niveau. A la place, l’enfant terrible du football français s’est engagé avec le Shangai Shenua, 11e du dernier championnat.
Cet argent est possession d’un fan de foot, Zhu Jun, ayant fait fortune dans les jeux vidéo et repreneur raté de Livepool. A Dalian, c’est l’homme d’affaire peu scrupuleux Wang Jialin qui a promis d’investir plusieurs millions depuis sa poche.
Le défi d’Anelka est toutefois assez difficile, devenir le premier joueur occidental à s’imposer dans le championnat de Chine, à l’inverse d’un Paul Gascoigne (4 matchs en 2002) ou Jorg Albertz (une saison en 2003-2004). Bien souvent ils ne parviennent pas à supporter le dépaysement, et hésitent avant de jouer dans pays où il n’existe aucun syndicat des joueurs. En juillet 2010, l’attaquant néo-zélandais Shane Smeltz n’avait tenu que 24h au Shandong Luneng.
Quant aux supporters, l’arrivée d’Anelka a aussi engendré des doutes. Ben Li, supporter des Shangai Shenua, confie même « Je me demande si il ira au bout de son contrat de deux ans, car nous savons qu'il a la réputation d'être arrogant et d'avoir mauvais caractère ». Comme quoi la réputation traverse toute les frontières …
Mais la folie des grandeurs de Shangai ne s’arrête pas à Nicolas Anelka puisque dans la foulée, le club a fait signer son nouvel entraineur qui n’est autre que Jean Tigana, champion de France 1997 à la tête de l’AS Monaco. Et depuis quelques semaines, la rumeur Didier Drogba, confirmée par Anelka, de cesse de grossir … Les chiffres évoqués sont pharamineux : près de 2M d’euros par mois, il deviendrait ainsi, et de loin, le joueur le mieux payé au monde.
Une stratégie à long terme donc pour la Chine, chapeautée discrètement par un gouvernement qui rêve d’accueillir la Coupe du Monde 2026 … L’adaptation à la « qatari way of life » du football chinois.
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