15 avril 2012

France 2 et la purge du samedi soir


Quand certains font la fête pour le premier jour du week-end, d'autres regardent la finale de la Coupe de la Ligue ... Mal leur en a pris. Et pourtant, l'affiche n'était pas si dégueu entre Lyon et Marseille, une finale qui avait de la gueule. Sur le papier seulement.




La finale était retransmise dans 73 pays, histoire de montrer au monde ce qu'on doit se taper tous les ans. Ainsi, Fredo avait mis les petits plats dans les grands, avec une cérémonie d'ouverture digne du Superbowl. Un Superbowl des années 50 probablement, avec une organisation "guazzinienne" à base de pieds gonflés à l'hélium, des pom pom girls (dont une a disparu avec Brandao pendant quelques minutes), du LMFAO en fond ... La France, à la pointe de l'innovation.


Tout le monde se fout de la gueule de la Coupe aux grandes moustaches, et cela n'est pas près de s'arrêter tellement le spectacle n'aura pas été au rendez-vous à Saint Denis. Une faiblesse technique extraordinaire histoire de caricaturer encore les équipes françaises comme onze bourrins qui vont tout droit, et dont l'ennui quasi-mortel n'aura été troublé que par les tacles ultra-appuyés des 22 acteurs. 

Et pourtant, petit miracle, un seul carton rouge n'aura été distribué à Lovren dans les dernières secondes, juste le temps d'envoyer une pic au banc marseillais, qui n'a pas plu à André Pierre Gignac, qui se lève pour la première fois à la 120e minute de jeu. Le Vercoutre de la Cannebière.

Pas grand chose à retenir de ce match, les Gones n'auront pas exister et aucun joueur n'aura surnagé. Même Lloris, d'habitude impeccable, aura montré de nombreux signes de fébrilité. En face, Mandanda n'aura rien eu à faire - à part se trouer sur une sortie aérienne - face à un duo Gomis-Lisandro qui jouait visiblement les yeux bandés. Une charnière solide, rien de plus pour les doubles tenants du titre.

Seul attrait de cette finale, la performance de Stéphane Lannoy. Aujourd'hui, à New-York, à Buenos Aires, ou encore à Tokyo, le monde aura appris qu'il était arbitre depuis 1990, mesurait 1m85 pour 79kg, mais surtout que le son de son micro diffusé en direct à l'antenne était une putain d'idée. Mais cette fois-çi, pas de "Je l'ai pas touchew", mais des "Vous voulez un soin ?" à chaque fois qu'un jouer avait le nez dans le gazon (toute les cinq minutes en moyenne). De quoi plomber encore plus le trou de la sécu. Devant la télé, c'est d'un soin palliatif dont on a eu besoin.

Au bout de l'ennui, c'est finalement le héros de San Siro, tout juste rentré qui, à la 105e, la glisse entre les jambes de Lloris, comme avec Raquel dans Laguna Diesel. C'est tout, plus rien après, Lyon ne réagit pas et laisse l'OM remporter (même si aux prolongations, ça compte pas) une rencontre pour la première fois depuis deux mois. Qu'importe, l'OM est apparemment devenu le meilleur club au monde ce soir, et disputera l'Europa League - jusqu'au mois de novembre, faut pas déconner - l'année prochaine.

Énième intervention de Daniel Lauclair après le coup de sifflet final : "Didier il est pris par Brandao". On ne change pas les bonnes vieilles habitudes. Quelques minutes plus tard, Jean Michel Aulas, bon joueur, ne critique même pas les 30 minutes de temps additionnel. Seul vainqueur de cette finale : Quevilly, vu que Régis Brouard était sur le plateau de Ruquier dans la foulée, et avait fière allure en comparaison de la purge des deux heures précédentes.

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