1 mai 2012

Quelle défense pour les Bleus ?



A défaut d'avoir trouvé une formule indiscutable devant, Laurent Blanc pensait avoir trouver rapidement sa défense. La charnière Rami-Mexès semblait prometteuse, Abidal s'imposait à gauche ... Seul le côté droit restait indécis. Aujourd'hui, c'est tout le contraire. Etat des lieux à un peu plus d'un mois du début de l'Euro.


Une charnière, des questions
Sur les 20 rencontres de l'ère Laurent Blanc, la charnière Adil Rami-Philippe Mexès aura débuté la moitié des matchs ... Si elle a, à coup sur, été un motif de satisfaction pour le Président (cinq buts encaissés), son état de forme actuel laisse à désirer. Mexès ne rentre plus dans les plans de son entraineur au Milan AC, Samuel Allegri. Après des blessures à répétition, l'ancien auxerrois peine à retrouver son plus haut niveau si bien qu'il n'est que cinquième dans la hiérarchie des défenseurs des rossoneri, derrière même Mario Yepes et Daniele Bonera. Adil Rami quant à lui, est titulaire indiscutable pour sa première saison du côté de Valence, mais son état de forme laisse aussi à désirer. Impeccable sur le plan offensif (6 buts depuis le début de la saison), ses performances derrière sont loin d'être aussi impressionnantes, régulièrement impliqués dans les buts encaissés par les chauves souris. Il avouait il y a peu être exténué ... Derrière eux, le grand espoir Mamadou Sakho n'est plus titulaire au PSG et son expulsion à Lille témoigne  parfaitement de sa situation ambiguë dans le club de la capitale. Mais le salut pourrait venir de Londres où Younès Kaboul (Tottenham) et surtout Laurent Koscielny (Arsenal) réalisent une saison pleine dans leurs clubs respectifs où ils sont titulaires indiscutables. Ils pourraient bien faire l'affaire d'autant plus que les Bleus rencontreront pour leur première rencontre des Three Lions qu'ils connaissent très bien ... Enfin, en cas de surprise, ce sont Mapou Yanga Mbiwa (Montpellier) et Raphael Varane (Real Madrid) qui tiennent la corde pour être présents parmi les 23.

Qui pour remplacer Abidal ?
En l'absence d'Eric Abidal, qui récupère toujours de sa greffe du foi, une place s'est libérée dans le couloir gauche de la défense. Et si Patrice Evra apparaît comme son remplaçant désigné, il laisse encore perplexe une bonne partie des supporters des Bleus. Toujours assimilé au capitanat du désastreux mondial sud africain, le latéral gauche de Manchester United n'a jamais réussi à s'imposer en équipe de France malgré des performances remarquées en club. La sélection de Jérémy Mathieu pour les rencontres amicales contre les Etats-Unis et la Belgique avait été une  des plus grosses surprises concoctées par Laurent Blanc depuis le début de son mandat. Le coéquipier d'Adil Rami à Valence est également titulaire indiscutable, mais son manque d'expérience au plus haut niveau pourrait bien jouer en sa défaveur compte tenu de la concurrence au poste. Joueur cadre de Blanc lors du début du règne du Président, Gael Clichy avait pour sa part progressivement disparu la circulation. Mais son arrivée à Manchester City l'été dernier aura été un véritable succès. Titulaire indiscutable chez les skyblues, il est indéniablement un candidat sérieux pour une place dans les 23, contrairement à Aly Cissokho qui n'a plus joué en bleu depuis la Norvège, et qui est en passe de ne plus être titulaire à Lyon.

Debuchy et les autres
Sa performance XXL contre l'Allemagne en février en aura probablement fait le titulaire sur le côté droit de la défense, une juste récompense pour Mathieu Debuchy, une des valeurs sures de Ligue 1. Le tatoué de Villeneuve d'Ascq paye ainsi sa régularité au plus haut niveau (près de 300 matchs dans l'élite à seulement 26 ans) et surtout son apport offensif plus que nécessaire dans le système de Laurent Blanc. Mais pour ne pas se le cacher, il a aussi certainement profité de la fracture du péroné de Bacary Sagna (Arsenal) en octobre. Le Gunner se posait jusque là comme le titulaire par excellence à ce poste, aussi bien sous l'ère Domenech que depuis le mandat de Laurent Blanc. Régulier en défense, son manque d'apport offensif lui a souvent été repproché, mais il faudra probablement compter sur lui comme un candidat sérieux pour la liste des 23. Anthony Réveillère apparaît lui comme la force tranquille, jamais excellent, mais jamais mauvais pour autant, mais il est beaucoup moins sous le feu des projecteurs que ses rivaux d'Arsenal et de Lille. A coup sur, les probables deux places de latéral droit à l'Euro se répartiront entre ces trois prétendants ... Derrière eux, à moins d'une grosse (voir énorme) surprise, Garry Bocaly (la queue de rat de la Mosson), Christophe Jallet (le skinhead du Parc) et Rod Fanni (je sais pas qui c'est) pourraient faire parler d'eux ... Un peu, pour le principe.

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