25 juin 2012

Le mal était plus profond



Il y a une semaine, tout allait bien. Vainqueur de l'Ukraine, certains annonçaient même la France soulevant le trophée le 1er juillet à Kiev. Une semaine plus tard, tout est tombé. Deux misérables défaites successives, et ce sont des Bleus éliminés qui semblent être retombé dans leurs travers.


Non, France 98 ne sait pas tout

La génération qui pensait tout savoir, se permettait de critiquer systématiquement ce que faisait Raymond Domenech. Trouvant une légitimité à diriger en 2010 pour avoir gagner en 1998, ces anciens censés détenir le monopole de la bonne conscience, qui croyaient qu'une fois l'équipe débarrassé de son sélectionneur miteux elle rejoindrait les sommets d'un claquement de doigt, n'ont guère fait mieux. Idéaliste, la génération France 98 ne pourra sauver seule le football français, le mal est bien trop important.

Malgré les apparences, cette équipe n'est pas unie, mais encore bien divisée, peut être plus entre vieux et jeunes, mais entre les "parisiens" et les "provinciaux" ... La rupture entre les deux groupes est probablement moins importante, mais une nouvelle fois, ce sont les Nasri, Menez et cie. qui s'en sont pris plein la figure. Giroud, Debuchy et consorts ont fait mine basse, les autres ont décidé d'en rajouter une couche, comme si cela ne suffisait pas ... Si le groupe vit un peu mieux, il aura, avec des tels comportements, toujours du mal à attirer la sympathie.

Essentiel également de revenir sur les choix tactiques de Laurent Blanc, qui n'a visiblement pas compris que Benzema dézone tellement qu'il se doit d'avoir des points d'appuis dans la surface, un autre attaquant dans un 4-4-2 ou au moins des ailiers ultra-offensifs ! Alors pourquoi mettre Debuchy sur le côté droit contre l'Espagne ?! Et que dire des deux milieux défensifs contre la Suède ? Certains se seraient fait déchirer pour moins que ça.

De l'ambition messieurs ! 

"C'est la meilleure équipe du monde". Tel est le credo de la plupart des joueurs depuis la défaite contre l'Espagne. Pourtant, la Roja n'a rarement semblé aussi prenable que pendant cet Euro. Samedi soir, les Bleus seront sorti la tête basse, surtout pour ne rien avoir tenté. Si les joueurs paraissent curieusement motivés, voir même arrogants pour certains, l'équipe semble elle partir perdante dès que l'enjeu devient trop important.

Le caractère des un et des autres se révèle dans les compétitions internationales, mais davantage encore dans l'adversité et la défaite. En Ukraine, les masques sont tombés. Les gagnants, les gars véritablement abattus par la défaite se comptent sur les doigts de la main. Malgré son Euro impeccable dans les cages, Hugo Lloris n'a pas la carrure pour être capitaine de cette équipe. Samir Nasri nous a gratifié d'un second pétage de plomb en moins de deux semaines, non sans rappeler Nicolas Anelka. Jérémy Menez ne vaut guère mieux. Quant à Yann Mvila, qui refuse de serrer la main de son sélectionneur lors de sa sortie contre l'Espagne, s'est prétendu de manière égoïste déçu de quitter la pelouse, mais un remplacement n'est pas une punition, plutôt un moyen d'améliorer l'équipe surtout quand elle perd.

Qu'ils arrêtent de ne penser qu'à eux ! Le football n'est pas un sport individuel. Contre une vraie équipe d'Espagne, ce sont 11 Français, une somme d'individualités, qui ont été à la ramasse. Arrêtez de penser à vous, mais penser aux autres, à vos coéquipiers comme aux supporters qui, certes sévères, n'ont quasiment rien eu à se mettre sous la dent depuis des années. Alors là peut être, vous pourrez vous débarrasser de cette odieuse image d'enfants gâtés et égoïstes.

4 commentaires:

  1. Ne faudrait-il pas nuancer en parlant du bon retour de Ribéry (enfin), de la révélation cabaye, d'un LLoris qui je pense a beaucoup plsu d'autorité qu'il en a l'air ( ya qu'a voir ses prestations qui évitent le ridicule) et de l'envie d'un Benzema qui décroche tellement il n'a aucun soutient mais qui y va malgré tout ?

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    1. Certes il y a du positif aussi. Ribéry revient bien (j'y croyais plus), Cabaye attendons encore un peu, Lloris top niveau c'est sur ... Mais ça reste des réussites individuelles, sur le plan collectif c'est toujours pas ça

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  2. on a tellement voulu voir une super génération dans les fameux "1987" alors que c'est des joueurs sans respect du maillot bleu, sans notions de collectif et qui se contentent d'un pauvre quart de finale. Les discours d'après match étaient affligeants, mais la faut n'est pas a rejeter uniquement sur eux.Ont leur a mis d'entrée une pression dès 2008 en voulant voir dans un joueur qui fait 3 bons match un nouveau Zidane ou un nouveau Thuram ou Deschamps. Faut arrêter aussi.

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    1. C'est ce que je dis, le problème est bien plus important que ce qu'on pense :) Faudrait tout reprendre dès la formation, ne plus former des joueurs mais des équipes (comme sur le modèle espagnol), et ça sera plus facile pour eux d'absorber la pression !

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